La festival pluridisciplinaire a fait vibrer la ville du 16 au 19 août. Le nombre de spectateurs est en forte hausse pour cette 19e édition.
Dimanche après-midi, Ella & Pitr ont apporté le dernier coup de pinceau, ou plutôt de rouleau, à une 19e édition du Castrum couronnée de succès. Ce duo français, référence mondiale dans le milieu du street art, a réalisé sa première oeuvre en Suisse. Après New York, Paris ou Santiago du Chili (entre autres), Yverdon a ainsi accueilli deux des “colosses” de ces artistes français. Les grand-mères de la rue des Moulins, qui culminent à plus de 30 mètres, changeront durablement le paysage de ce quartier yverdonnois.
Cette fresque géante a servi de fil rouge au festival de jeudi à dimanche. Elle est aussi le symbole de projets artistiques d’envergure proposés dans des lieux insolites. Ainsi, les quatre événements payants (contre plus d’une trentaine de gratuits) ont tous affiché complet. Ce fut le cas pour Homonolith – un spectacle itinérant proposé dans la forêt de Champvent -, les deux représentations du compositeur allemand Sven Helbig au Temple – qui ont réuni près de 600 spectateurs – ainsi que le projet Squash – qui a habité le Centre Professionnel du Nord-Vaudois.
Au total, plus de 10’000 spectateurs ont donné vie au Castrum. L’assistance est ainsi en forte hausse par rapport à l’année passée (7’000 personnes). Une météo idéale a accompagné les festivaliers durant cette fin de semaine. Le festival, qui est passé de trois à quatre jours cette année, a ainsi pu se dérouler sans anicroche. Les pavés de la Cour du Château et de la place Pestalozzi ont été abondamment piétinés vendredi et samedi au fil des concerts, et ce jusqu’au bout de la nuit.
Si Yverdon a vibré de la gare à la rue des Moulins, du CPNV au Jardin japonais, la Place Pestalozzi a été le coeur de la manifestation. Le Castrum a permis à la population d’échanger et de s’émerveiller. Le festival a ainsi été un véritable lien, artistique d’abord entre les artistes et le public, et social surtout entre les diverses générations de spectateurs.
Les projets participatifs ont rencontré un vif succès auprès de la population. Les festivaliers, devenus peintres l’espace d’un instant, ont notamment fait ressurgir les Menhirs de Clendy sur la Place Pestalozzi. Le projet de Cédric Bregnard restera comme l’un des moments forts de cette 19e édition.
Dimanche, les festivités sont arrivées à leur terme avec le “Food troc”. Ce banquet participatif et animé a rencontré un vif succès. L’équipe du Castrum veut désormais en faire un rendez-vous annuel incontournable pour les Yverdonnois. Tricoter un pull à un mouton avec sa propre laine, faire pousser des salades en prenant un jacuzzi ou manger des fromages qui ont été bercés par de la musique, les animations du Collectif 3615 ont accompagné ce buffet pas comme les autres.
Toute l’équipe se réjouit d’ores et déjà de retrouver le public l’année prochaine pour la 20e édition sous forme de jubilé.
L’équipe du Castrum